Lors de l’article de Blog édité sur mon site le mois dernier, j’évoquais les processus physiologiques et biologiques relatifs au stress et aux émotions en général.
Je souhaite revenir aujourd’hui sur un aspect moins scientifique de la chose. Essayons d’analyser et de comprendre les émotions que nous ressentons.
Avant tout, il est important de préciser que toutes les émotions sont utiles et nécessaires. Si la vie nous amène et nous donne la faculté de les ressentir, c’est que toutes les émotions sont légitimes. Elles sont toutes là pour nous aider à nous adapter à notre environnement.
Pour moi, en cas de difficultés émotionnelles, il est tout d’abord primordial de revenir au calme afin de comprendre ce qu’il se passe en nous.
Pour cela, pratiquer la cohérence cardiaque en se concentrant sur sa respiration est un moyen efficace d’y parvenir.
La respiration doit être abdominale et non thoracique. A l’inspire, on gonfle le ventre et à l’expire on le creuse en soufflant doucement comme si on soufflait dans une paille. On peut également s’aider en faisant un Contact Fronto-Occipital : une main sur le front et l’autre sur l’arrière du crâne au niveau de l’occiput tout en continuant à se concentrer sur sa respiration. On procède à l’exercice le temps nécessaire jusqu’au retour au calme.
Une fois, l’état émotionnel apaisé, il est judicieux et bénéfique de se poser des questions qui me semblent essentielles si l’on veut comprendre et libérer l’émotion vécue :
- L’émotion que je ressens a-t-elle du sens ?
- Est-elle adaptée à ce que je suis en train de vivre ?
- Qu’est-ce qu’elle essaie de me dire ?
- Où est-ce que je la ressens dans mon corps ?
- Ma réaction est-elle appropriée à ce que je vis ?
- Quels sont ses déclencheurs ?
- Ces déclencheurs sont-ils internes : une appréhension, une idée préconçue, un besoin non-assouvi, une frustration, une déception, etc. ?
- Sont-ils externes : bonne ou mauvaise nouvelle reçue, une agression, etc. ?
Se poser ces différentes questions permet d’accueillir l’émotion ressentie sans jugement, se reconnecter à son corps et ainsi y voir plus clair en nous.
Nous recensons 6 émotions primaires et ce depuis notre naissance : La joie, la tristesse, la peur, la colère, la surprise, le dégoût.
J’évoque dans cet article 4 d’entre elles : la peur, la tristesse, la joie et la colère.
1. La peur nous prévient du danger et des menaces, elle veut nous protéger, Elle nous permet de fuir pour nous mettre en sécurité, d’attaquer pour nous défendre mais peut générer aussi une réaction de paralysie.
Une peur non écoutée prendra de plus en plus d’ampleur dans le futur, elle vous empêchera d’agir comme vous le souhaiteriez, et vous ancrera peut-être dans l’immobilisme, vous privera d’une option de choix, et pourra générer des croyances limitantes qui vous empêcheront d’évoluer positivement.
Alors au lieu d’ignorer cette peur, demandez-vous :
- Qu’est-ce qu’elle veut me dire ?
- Comment se traduit-elle dans mon corps ?
- De quoi ai-je peur réellement ?
- Est-ce un danger réel, immédiat ? Ou Est-ce une peur anticipée, projetée ?
- Quelles sont les conséquences si ça ne fonctionne pas, que va-t-il se passer ?
- Quels sont mes besoins pour faire face à ce sentiment d’insécurité ?
Toutes ces questions permettront d’apprivoiser vos peurs et de les chasser petit à petit. N’oubliez pas : Lorsque l’on veut du changement dans sa vie, il faut faire les choses différemment, ce n’est pas en faisant la même chose que vous obtiendrez un résultat différent. C’est pourquoi surmonter sa peur vous ouvrira des voies que vous ne pensiez pas possibles jusque-là.
2. La joie procure de l’auto-satisfaction, la sensation de plaisir intense que l’on ressent dans tout son corps et son esprit par le sentiment de fierté, d’estime de soi, de rire par exemple. L’humain est un être social, il a besoin de liens avec les autres pour se sentir bien. La joie, le rire favorisent ainsi les relations avec autrui et attirent la sympathie de notre entourage.
Le rire est bénéfique pour la santé et cela est prouvé scientifiquement. Le neurologue Henri Rubinstein, spécialiste du rire et de l’exploration fonctionnelle du système nerveux évoquait lors de l’émission sur France Inter « Grand bien vous fasse » que le rire provoque la production et la libération d’endorphine dans le cerveau, une sorte de morphine naturelle qui agit notamment sur la douleur mais aussi de la dopamine et de la sérotonine.
La joie est l’émotion à laquelle, notre mental souhaite revenir en permanence car c’est l’émotion associée à la notion de plaisir, de bonheur.
Mais même s’il s’agit d’une émotion positive, la joie, le rire doivent être aussi appropriés à ce que l’on est en train de vivre. On ne peut pas être en permanence joyeux, car ce serait évidemment inadapté à ce que la vie nous amène à vivre parfois…
3. La tristesse se manifeste lorsque nous sommes face à la déception, la douleur, au chagrin, à un deuil, une rupture amoureuse ou encore lorsque nous sommes en perte de repères, dans un changement de vie.
Elle se manifeste par des pleurs, du repli sur soi, par un manque de motivation, une perte d’appétit et d’énergie. Elle peut lorsque l’on se conforte trop longtemps dans cette émotion à un sentiment de solitude profond même lorsque l’on est entouré, à des addictions multiples (drogues, alcool, etc.) et dans les cas les plus sérieux peut amener à des troubles psychiatriques tel que la dépression.
Mais si elle est apparentée à une émotion négative, la tristesse n’en est pas moins un sentiment normal et sain que nous sommes tous amenés à ressentir au cours de notre vie. Cette émotion est nécessaire à la vie. Elle est là pour que nous puissions à l’avenir nous protéger de ce qui nous blessent, prendre du recul sur nos schémas de fonctionnement et nous permettre d’identifier ce qui nous cause des préjudices.
La tristesse nous permet également d’obtenir souvent le soutien et le réconfort de nos proches.
Un des points le plus important pour moi concernant la tristesse, est qu’elle nous permet d’être de meilleures personnes, plus attentionnée et connectée au monde qui nous entoure car elle développera notre empathie et notre bienveillance.
Mais comment surmonter la tristesse lorsque cette dernière prend trop de place ?
Il faut tout d’abord l’accueillir sans jugement, se donner le droit de l’éprouver lorsque les circonstances le justifient.
Nous pouvons ensuite identifier les choses, les activités qui nous font du bien et les mettre en œuvre : aller se balader dans la nature, aller voir un coucher de soleil, faire une activité artistique, faire du sport…
On peut aussi identifier les choses qu’on aurait toujours voulu faire mais qu’on ne s’est jamais autorisé à faire : faire son baptême de plongée, sauter en parapente, prendre des cours de dessins, faire du yoga ou autre activité sportive, bref identifier ce qui pourrait vous amener à éprouver de la satisfaction. Car chaque petite action quotidienne pour votre bien-être viendra nourrir votre estime de vous et peu à peu vous parviendrez à reprendre confiance en vous.
Mais le plus important, c’est d’être capable de dire que vous n’allez pas bien et que vous avez besoin d’aide. Pour cela, consulter un thérapeute peut vous aider à mettre des mots sur vos maux. Cela pourra vous donner l’élan nécessaire pour sortir de la noirceur dans laquelle vous êtes enfermé.
4. La colère, souvent assimilée à une émotion négative, est pourtant comme toutes les émotions une émotion légitime. Elle nous indique une situation dans laquelle nous ressentons un sentiment d’injustice à laquelle nous devons faire face. Elle se déclenche lorsque nos limites sont franchies, lorsque nous nous sentons frustrés, agressés, lésés, abusés.
Cette colère peut être bénéfique, elle nous donne parfois des raisons de nous indigner lorsque nous sommes face à une situation injuste, elle est un élément moteur d’action, d’engagement pour les causes qui nous semblent justes. Elle est là aussi pour nous prévenir et nous aider à adapter notre comportement lorsque nous sommes dans une situation d’inconfort ou une relation conflictuelle.
Toutefois, très souvent, lorsque l’on s’exprime sous le coup de la colère, au lieu d’exprimer simplement son désaccord, d’expliquer les sentiments que cela éveille chez nous, nous laissons notre égo prendre le pouvoir, qui lui ne cherche qu’une seule chose avoir raison et imposer son point de vue à tout prix sans tenir compte de l’autre partie.
Pour d’autres personnes, au contraire, le sentiment de colère sera intériorisé par peur du jugement de l’autre, par peur du rejet. La colère ainsi refoulée, ne disparaîtra pas pour autant, et trouvera d’autres chemins d’accès pour se faire entendre. On pourra alors développer des comportements autodestructeurs, des addictions, une dépression, des douleurs physiques, etc.
Face à la colère, nous devons ainsi tout d’abord nous mettre à l’écart, l’accueillir sans jugement, essayer de la comprendre et de poser les mots justes sur ce qui l’anime. La colère est une émotion qui cache souvent d’autres émotions comme la peur ou la tristesse. Il est donc important de prendre le temps de la décoder.
Lorsque nous avons pris suffisamment de recul, à ce moment-là revenir à un échange avec la ou les personnes concernées afin d’avoir une discussion constructive, que chacune des parties puisse exprimer ce qu’elle ressent avec une écoute attentive ce qui favorise les compromis et le pardon.
En quoi la kinésiologie peut vous aider ?
Lors des séances de kinésiologie que je pratique avec mes clients, la gestion des émotions, une émotion non acceptée, sont les principales problématiques abordées lors des consultations. Très souvent, la personne a du mal à poser des mots sur ce qu’elle ressent ou ce qu’elle a ressenti lors d’une expérience passée. Pour cela, il peut être judicieux d’enrichir son vocabulaire émotionnel.
Mon travail de kinésiologue est d’accompagner la personne à se libérer de son stress.
Pour cela, je la guiderai dans l’accueil de ses émotions bloquantes, néfastes et ancrées dans le corps. Car très souvent ces émotions enfouies au fond de nous, n’ont parfois pas d’autres moyens pour se faire entendre que de déclencher des symptômes divers et variés, désagréables et parfois très graves, tant aux niveaux physiques que morales.
Toutefois, il est important de préciser qu’une consultation chez un kinésiologue n’exempte en rien la consultation d’un professionnel de santé. La kinésiologie se veut complémentaire à la médecine conventionnelle.
Libérer le corps de ces ancrages, par les nombreux outils que proposent la Kinésiologie, vous permettra d’avancer plus librement sur le chemin qui est le vôtre, de retrouver l’équilibre, et ainsi d’Être et non plus Paraître. N’est-ce pas là l’objectif que nous souhaitons tous atteindre ?
Vous vous sentez concerné ?
Vous ressentez des difficultés à identifier la cause profonde de votre mal-être ?
Vous ne parvenez pas à mettre les bons mots sur les émotions qui vous animent ?
Vous vous sentez bloqué dans votre processus d’évolution ?
La Kinésiologie peut vous aider et vous accompagner dans l’atteinte de votre objectif.
N’attendez plus et venez consulter !
En attendant mon prochain article, vous pouvez consulter et vous abonner à ma page Facebook : https://www.facebook.com/laurence.mourlaas.kinesiologue, vous pouvez également visiter mon site web : https://www.laurencemourlaas.re .
A très bientôt !